Puissiez-vous retrouver l’endroit où battait votre coeur…

Le Juge Marc Trévidic signe avec « Ahlam«  publié aux Editions Lattès son premier roman.
Je dois bien avouer qu’avant les évènements Parisiens,  je n’avais globalement jamais entendu parler de Marc Trévidic.
Ces dernières semaines, il s’avère qu’on l’a beaucoup entendu et j’ai toujours apprécié sa façon de présenter les situations.
Après autant de présence médiatique, sortir un roman sans être confronté au « tapage » qui va avec est une tâche qui s’avère difficile.
Au risque de me dire…beaucoup de tapage pour rien, j’ai lu « Ahlam ».

« Ahlam » n’est pas un livre c’est un conte…C’est un conte sur la beauté de l’Art, sur l’amour, sur l’amitié, sur la sensualité, sur la vie et sur ce que les hommes sont capables de détruire…au nom de…

Paul Arezzo arrive en 2000 à Kerkennah, archipel Tunisien situé à une vingtaine de kilomètre de Sfax. Artiste Peintre reconnu en France, il a besoin de se reconstruire suite à une histoire d’amour qui se termine.
Retrouver le goût de la peinture, le plaisir d’un ailleurs.

« Ahlam » c’est l’histoire de Paul et de sa rencontre avec Issam et Ahlam, les enfants de Farhat le pêcheur. Paul le Français qui leur fait découvrir la peinture et la musique. Qui les embarque à coeur déployé dans cet univers où ils s’avèrent être brillants.

Issam et Ahlam grandissent l’un devant ses tableaux, l’autre au piano et se complètent au point d’être indissociables…

A priori…

La fin du régime de Ben Ali, la révolution du Jasmin, un français sur une terre Tunisienne, un jeune homme et une jeune fille qui se nourrissent de musique et de peinture et tout est bousculé.

Marc Trévidic se sert de son expérience pour nous parler de l’Islamisme en Tunisie. Il nous offre un livre doux et généreux, un livre poétique pour nous parler de violence et d’art et il le fait à merveille.

C’est un très très joli moment de poésie que ce livre.

« Rose le dromadaire au milieu du désert. Mais bleu le dromadaire qui franchit la mer. Blanc le dromadaire qui vole dans les airs…sous la forme d’un nuage ou celle d’une page…que l’on referme quand tes yeux se ferment. Dors bien mon poussin. »

10 réponses sur « Puissiez-vous retrouver l’endroit où battait votre coeur… »

  1. « livre doux et généreux, un livre poétique pour nous parler de violence et d’art et il le fait à merveille. »
    Tu ne peux que me convaincre avec une telle phrase! Merci à toi pour cette belle chronique.

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  2. J’avoue que j’hésite encore à le lire pour des raisons plutôt stupides… j’en ai marre de a voir à la TV, j’en ai marre qu’on le fasse passer un peu pour le Messie et je soupçonne un peu qu’il cherche à profiter de la situation pour essayer de revenir dans l’antiterrorisme…
    Mais… j’avoue aussi être tentée par ce roman car son expérience doit, à mon avis, rendre cette histoire forte.
    Je pense que je vais finir par succomber mais je me laisse du temps… 😉

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  3. J’ai été moins enthousiaste que mes consœurs même si j’ai globalement apprécié ma lecture. En plus j’admire l’homme et le personnage public donc j’étais plutôt bien disposée. Si je l’ai trouvé très crédible dans la mise en place du contexte, là où il s’appuie sur ses connaissances, c’était moins le cas dans l’expression des sentiments. D’ailleurs, il dit lui-même qu’il a encore des progrès à faire, il reconnaît des facilités d’écriture et des maladresses (interview dans M le magazine du Monde). Par contre, il met ses connaissances au service d’une compréhension du monde facilitée par la forme romanesque, et ça, on ne peut que le saluer et vouloir que ce livre ait la meilleure audience possible. Désolée les filles, il ne sera pas dans mes chouchous, mais ce n’est pas grave, c’est déjà un succès 😉

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    1. J’aime beaucoup l’homme aussi et j’avais un peu peur de sa notoriété sur le résultat du livre. Mais je l’ai trouvé très humble dans le livre et du coup il m’a particulièrement touchée…ça doit être mon côté fleur bleue 😉

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